Que veut dire LTI  et c’est quoi ?

LTI®  est un acronyme pour « Learning Tools Interoperability » qui est une spécification développée par IMS Global Learning Consortium.
Il s’agit donc d’une spécification d’interopérabilité (d’échange) entre outils d’apprentissage.
On parle donc de plateforme formes compatibles ou non LTI. Ce n’est donc pas réservé à Moodle, mais bonne nouvelle Moodle est « LTI compliant » donc intègre cette spécification !!!

Accès aux cours d’un Moodle B depuis un Moodle A

Terminologie générique utilisée :

  • Moodle A :  Le client du contenu de formation
  • Moodle B : le fournisseur  du contenu de formation

Le principe du LTI

  • Sur le plan pédagogique est de permettre l’accès à une activité ou un cours complet d’une plateforme (fournisseur LTI), qui s’affichera sur l’autre plateforme, celle du client LTI.
  • Sur le plan technique, est de permettre à une plateforme Moodle B de publier des clefs d’accès à des cours exposés sous le terme « outils externes » pour un Moodle A.

Est ce un plugin Moodle ?

Un plugin  oui mais core, c’est à dire de la distribution Moodle , donc dans votre installation de Moodle.

Moodle dispose en natif du client d’accès, ou pour le dire simplement d’une Activité baptisée « Outil Externe » qui va servir à appeler les contenus du Moodle B sur votre Moodle A. Quand on dit « contenu » , cela  peut concerner un cours entier, comme une activité spécifique….

Et  Moodle dispose aussi du fournisseur LTI  à partir de la version 3.1.  donc c’est assez ancien maintenant.

En tout cas cela veut dire que vous pouvez dans l’absolu être « client » et « fournisseur » de contenu en même temps !

Coté APL ?

Nous proposons une version  modifiée du fournisseur LTI pour permettre une isolation des différentes cohortes,  elles  figureront comme  groupes séparés dans un cours afin de bien identifier les publics. C’est donc un plugin alternatif au plugin fourni par Moodle. 

LTI en pratique

L’entité Moodle A (la votre par exemple) créé un (ou plusieurs, selon la modularité des inscriptions) cours qu’on peut considérer comme des « relais », et dans lesquels on place des activités « Outils externe », préréglés avec les clefs d’accès clientes des modules de cours distribués par la plate-forme Moodle B. 

On va en résultat exposer dans votre Moodle A une (ou des) activité qui vient du  Moodle B

Du côté du Moodle B, il suffit de préparer les publications (portes d’entrée) en générant les clefs et identifiants clients pour le Moodle A, pour chaque unité de cours. Et bien sur de les communiquer à votre collègue du Moodle A.

Les clefs LTI peuvent être limitées en nombre d’accès (une clef pour un nombre d’étudiants max).

Une clef représente une plate-forme cliente, et est représentée par un identifiant client et un « secret ».

La base du protocole est OAuth de Google fonctionne de manière similaire.

Si c’est le cours complet au lieu d’une ou plusieurs activités externes ?

Si c est le cours complet du Moodle B qui est appelé , il jouera sur le Moodle A dans une iframe centrale de cours.

Il est donc fortement conseillé de ne pas « brander »  les illustrations (afficher une marque ou un nom sur ces dernières) en prévision d’une éventualité ou vous fournissez le contenu (le Moodle B.)

D’un point de vue du fonctionnement opérationnel

Les étudiants  sont inscrits dans leurs cours sur Moodle A et accèdent aux activités externe « normalement » en cliquant dessus.

Les étudiants effectuent le cours dans un environnement apparent Moodle A mais avec un contenu  qui provient du Moodle B.

Cela ressemble un peu à une activation de SCORM, sauf que le contenu reste sur le contenu de l’éditeur du module (Moodle B)  au lieu d’être transporté et redéployé en local.

Côté Moodle B, les coordonnées minimales des étudiants sont reçues et permettent à Moodle B de créer des utilisateurs automatiquement, estampillés précisément sur une modalité d’accès par LTI  (les identifiants sont générés automatiquement, et ne sont pas utilisables en direct sur la plate-forme Moodle B).

Comment suivre les apprentissages ?

Les scores et tracking sont enregistrés sur le  Moodle B, qui peut faire une comptabilité des accès et des usages de son côté ( Mais comme indiqué précédemment la clé peut fixer un seuil maximum d’usager).

Les scores finaux des modules sont rapatriés comme note de l’activité « outil externe » si cette option est activé lors de la mise en oeuvre.

Les enseignants (ou formateurs auteurs de cours) du Moodle A peuvent accéder au module en conservant un rôle « d’enseignant non éditeur » (ou formateur non auteur), et donc avoir accès aux rapports et suivis pédagogiques de détail du cours du Moodle B.

Sous réserve de pouvoir accéder aux  outils adéquats, ils pourront exporter les données utiles.

Et sur Moodle 4 ?

LTI 1.1 passe à la norme 1.3 Advantage.

Cela améliore la capacité de Moodle à agir en tant que fournisseur LTI et à héberger en toute sécurité du contenu à consommer sur d’autres plates-formes LTI pour supprimer autant d’obstacles techniques que possible à la création « d’écosystèmes numériques intégrés », tout en garantissant la confidentialité et la sécurité des données.